• Enfant déposé dans le tour d'abandon de l'hospice

    22/12/1846 Dinan (22)

     

    Du vingt-deuxième jour du mois de Décembre mil huit cent quarante-six, à onze heure du matin.

     

    Acte de Naissance de Thomas Sansgâteau, exposé ce jour, suivant procès verbal de Mr le Commissaire de Police dont la teneur suit:

     

    "L'an mil huit cent quarante-six, le vingt-deux décembre, à neuf heures du matin, nous commissaire de police de la Ville de Dinan, rapportons qu'ayant appris qu'un enfant avait été exposé à l'hospice de cette ville, nous nous y sommes rendu; là, Madame Desguer, Supérieure de l'établissement nous a présenté l'enfant que nous avons reconnu être de sexe masculin et d'environ un mois.

     

    Cette dame nous a déclaré qu'il avait été exposé dans le tour de l'hospice, ce matin à cinq heures et demie et qu'elle ignorait par qui avait eu lieu l'exposition.

     

    Après avoir reçu les noms de Sansgâteau Thomas, il a été laité aux soins de Madame la Supérieure.

     

    Les effets consistent en:

    une couverture d'indienne doublée de coton, une chemise de calicot, un morceau de toile, deux bonnets d'indienne, l'un de couleur lilas, l'autre bleu, le tout attaché avec un filet de fils.

     

    De tout ce que (illisible) nous avons dressé le présent procès verbal dont une expédition sera annexé aux registres de l'état civil.

     

    Fait et clos à Dinan, les jour, mois et (illisible).

     

    Le Commissaire de Police

    Signé FOURÉ"

     

    Pour expédition conforme

    Le secrétaire de la commission administrative de l'hospice civil de Dinan

    Signé V.Jacquemin

     

    Constaté suivant la loi, par moi Pierre Redoulir (?) adjoint au Maire, Officier de l'État Civil soussignant

     

     

    (signature de Redoulir)

    Enfant déposé dans le tour d'abandon de l'hospice


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  •  Deux têtes et trois bras

     

    Malformation à la naissance

     

    14/11/1787 Plénée-Jugon (22)

    Baptême d'un enfant à deux têtes et trois bras fils de François Duval et Jacquemine Rouault son épouse.

     

    Malformation à la naissance

    Source : AD22 - BMS Plénée-Jugon - 1786-1792 - Page 81


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  • Croix de Saint-Lô

     


    Les historiens ont trouvé des traces écrites de ce bijou dès le XVIIIème siècle.

     

    Et, il faut remercier la méfiance des normands, qui nous a permise d'avoir tant d'informations au sujet des bijoux de leur région. En effet, dès qu’une personne avait du bien, elle en faisait un inventaire écrit : dot, mariage, décès donnaient lieu systématiquement à un inventaire. Et de fait, les bijoux étaient tous répertoriés et consignés dans de tels documents. Ceci qui explique que les musées possèdent de nombreux écrits, dont certains mentionnant des croix de Saint-Lô.

    Dès le XVIème siècle, des orfèvres s'installent dans les grandes villes de la Normandie : Rouen, Fécamp, le Havre, Alençon, Coutances, Caen.

     

    Mais pourquoi trouve-t-on seulement ces croix à la fin du XVIIIème siècle ? En ce replongeant dans le contexte historique, il faut juste se souvenir qu'avant le XVIIIème siècle, ce sont uniquement les nobles, les ecclésiastiques et les notables qui portent des bijoux.

    Ce n’est que vers 1820, que toutes les femmes du peuple, y compris les servantes, les jeunes filles et les paysannes rehausseront leur toilette de bijoux en or ou en argent. Les grosses parures étaient cependant réservées aux plus grosses fortunes et portées uniquement pour les fêtes importantes ou les évènements marquants de la communauté.

    En outre, il faut garder une notion très importante à l’esprit : la Normandie est une région riche : après cette date, nombreuses seront les normandes à porter les bijoux typiques de leur région. Par conséquence, les bijoux normands ne sont pas du tout rares.

     

    Une notion essentiel concernant le bijou normand est à garder en tête : le bijou normand brille et se doit de briller ! Je vous rappelle que la Normandie est une région riche.

    Ceci permet d'expliquer la quantité phénoménale de strass mise sur chaque croix. Les grosses pierres sont toujours entourées d’une couronne de petites pierres, pour plus d’éclat. La normande aime briller en société et montrer son aisance financière, sa place dans la société.

     

    La croix de Saint Lô est l'héritage direct de la croix "drille", plus épaisse et plus petite. La véritable croix de Saint-Lô n’est généralement pas très grande. Mais, cela dit, certaines croix sont très importantes en terme de taille : jusqu’à 25 cm de haut, avec le coulant et parfois, il s'agit même d'une parure car il est possible de trouver les pendants d’oreilles assortis.

     

    La croix de Saint-Lô part d'une base centrale carrée et s'étale élégamment en dentelle. Elle est toujours bâtie de la même manière : un chaton central, rehaussé de strass et trois chatons latéraux, situés sur le même élément. Une pendeloque non amovible (parfois manquante aujourd'hui sur certaines pièces) reprend ce motif, en plus grande taille : chaton central entouré de strass, mais toujours en forme de goutte. Le bas de la croix est branlant : il se balance librement.

    La pierre centrale était alors sertie dans le chaton et le chaton était rempli de colophane mêlé à du charbon pour rigidifier la mince couche de métal et éviter les enfoncements. 

    Il est certain que le bijou est réalisé d'un seul tenant, sauf pour la partie de la pendeloque.

     

    Voici le mode de fabrication de la croix :

     

    « Dans un os de seiche, on marquait l’emprunte d’une certaine quantité d’ornements dont la réunion formait une croix ; on reliait ces différentes empruntes par des stries assez profondes, on ménageait en haut une ouverture en forme d’entonnoir, on appliquait un deuxième os de seiche sur le premier et on liait le tout. Puis on coulait l’argent fondu par l’ouverture. On obtenait ainsi des ornements. Les chatons des grosses pierres se faisaient à part. C’étaient des viroles coniques soudées sur des fonds légèrement bombés. On assemblait et soudait tous ces éléments pour terminer la croix. » C’était un procédé courant à l’époque, encore employé à Rouen, au début du siècle.

     

    Les croix sont ornées de pierres naturelles au début de leur création : ce sont des quartz fumés que l’on trouvait autrefois dans des carrières proches d’Alençon. Plus tard, pour trouver des pierres plus pures, bien transparentes, les bijoutiers les firent venir des Pyrénées. Les quartz étaient taillés dans des moulins lapidaires et les ouvriers étaient suisses, venus à la demande des normands. Leur travail de grande qualité était reconnu partout en Europe.

    Plus tard, ces quartz ont été remplacés par des strass.

     

    La croix de Saint-Lô est une très jolie croix raffinées dont les jonctions sont fines et cassantes. Il n'est pas rare de la trouver accidentée ou incomplète. C'est une croix que ne souffre aucune restauration. Autrefois, il était cependant possible de les retravailler après accidents, avec des soudures à l'étain. Aujourd'hui, peu de bijoutiers acceptent de les réparer, de peur de tout faire fondre.

    Le déclin de ce type de bijou se fera lentement, à partir de 1850, détrôné par le bijou de style napoléonien.

    Une croix en argent coûtait, pour un modèle fabriqué à Caen, entre 14 et 28 francs, les croix d’or étaient évidemment plus cher.

     

    La croix de Saint-Lô était portée sur une chaine en or, en argent ou sur un ruban de velours noir. Elle se portait parfois avec un coulant, toujours assorti au motif de la croix, car vous le constaterez, il existe une grande variété de motifs possibles sur les croix de Saint Lô.

     

    Il faut être vigilant à ne pas confondre croix de Saint-Lô et croix Drille : l'une est aérienne, l'autre est plus massive.

     

    Sources pour cet article :

    - Bijoux des régions de France, Claudette Joannis, Flammarion

    - Les bijoux normands, connaître Rouen, III, Marguerite Bruneau

     

     

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  • Ankou (L'Ankou)

    CROYANCES ET COUTUMES

    Ce n’est pas un objet, mais un personnage mythique de la tradition orale bretonne. En outre, il est très représenté en Basse-Bretagne, il est donc important de découvrir qui est cette figure emblématique de l’Art Populaire breton.

     

    « An Ankou », de son nom breton, est la personnification de la mort. Ce personnage peu rassurant, est, plus précisément, le serviteur de la Mort ou plus exactement son valet car il est souvent nommé « valet de la mort ».

     

    L’Ankou ne représente pas la mort elle-même : son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante, appelée en breton « karrik an Ankoù », les âmes des défunts récemment trépassés pour les emmener dans l’au-delà. Il remplit ainsi le rôle essentiel de « passeur d'âmes ». 

     

    Ainsi, ce personnage peu rassurant est à considérer comme une entité psychopompe : il est celui qui conduit et guide les âmes des morts.

    L'Ankoù est souvent confondu, à tort, avec le diable, très présent lui aussi dans la mythologie bretonne, mais leurs rôles respectifs sont bien distincts et n’ont aucune similitude.

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    Ce squelette fantomatique semblerait être un héritage direct de la mythologie celte. Il existe en effet dans leurs traditions un dieu dont la fonction est la perpétuation des cycles vitaux, de la naissance à la mort, englobant le cycle des saisons et encore de défilement des jours, stigmatisé par l’alternance jour/nuit.

    On peut en outre ajouter qu’il est assez proche du dieu gaulois « Sucellos » et le dieu irlandais « Eochaid Ollathair » qui tuent et donnent la vie avec leur arme, maillet ou massue. L'Ankoù existe au Pays de Galles sous le nom « d’Anghau » et « d’Ancow » en Cornouailles. Le personnage breton n’a conservé que sa fonction relative à la mort.

     

    L'Ankoù vit dans les monts d'Arrée, où il règne en maître. Les âmes des trépassés dépendent entièrement de lui et avant qu’il ne les guide, elles pouvaient errer dans les marais, les gorges isolées et dans les recoins obscurs.

     

    Lorsqu'un vivant, ou un proche entendait le bruit de la charrette (reproduit en breton comme suit « wig ha wag! »), l’Ankou allait passer, soit pour soi, soit pour quelqu’un de l’entourage.

    Les gens du littoral parlaient quant à eux d'une barque, nommée « Bag noz » (traduite par « la barque de nuit »). Sur l'île de Sein, l'homme de barre du Bag noz est le dernier noyé de l'année. L’Ankou y officiait pareillement, recueillant les âmes des trépassés, pour les conduire dans l’au-delà.

     

    Autrefois, les anciens disaient que celui qui apercevait l'Ankoù mourrait dans l'année.

    Enfin, lorsqu'un mourant trépassait les yeux ouverts, c'est que l'Ankou n'avait pas fini sa besogne dans la maison et il fallait s'attendre à le voir revenir, dans un délai court pour un autre membre de la famille. 

    Avant la venue de ce morbide visiteur, il y a toujours des signes avant-coureur : des objets qui tombent, une pie sur le toit, une belette qui se faufile, le coq qui chante en pleine nuit, un cierge qui brûle mal ou s’éteint, qui sont autant d’avertissements d’un prochain passage.

    Il est important d’ajouter une information essentielle : l’Ankou était le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse. Il avait donc été humain et en outre, tout le monde savait qui il avait été autrefois. Cette âme devenait alors le passeur d’âmes pour l’année entière et cèdait son rôle au dernier décédé de l’année durant laquelle il officiait.

     

    L’ankou est très facilement identifiable : il s’agit très souvent d’un squelette vêtu d’un linceul, portant un feutre noir à large bord et tenant une faux dans la main, qu’il aiguise avec un os humain. Sa tête tourne sans cesse, comme une girouette autour de sa tige de fer, à 360°, afin qu'il puisse balayer d'un seul coup d'œil toute la région à parcourir, à la recherche des âmes à emmener dans l’au-delà.

    Effrayant non ?!

    Et, bien sachez qu’il existe une seconde iconographie, plus « humaine », car l’Ankou a été homme un jour, mais tout aussi terrorisante : il s’agit d’un vieil homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs. Il a un visage sans nez, avec un sourire s'étirant d'une oreille à l'autre et des yeux vides, au fond desquels des petites chandelles brûlent. Sa figure est ombragée par un large feutre, il est vêtu d'une veste noire à longues basques et il porte des braies nouées au-dessus du genou : il porte en réalité un costume breton.

     

    L’arme historique de l’Ankou est un maillet (appelé « mell benniget » = « maillet béni »), mais il n’est jamais représenté avec celui-ci. On lui attribue plus volontiers une faux, plus rarement la pique et dans les églises, très souvent une flèche.

    Quoiqu’il en soit, sur de très nombreuses iconographies, l’Ankou tient à la main une faux. Celle-ci diffère normalement des faux classiques, car elle a le tranchant tourné en dehors. Mais vous le constaterez dans l’iconographie ci-dessous, elle est très souvent représentée comme une faux ordinaire. Cependant, il s’en sert en la lançant en avant, c’est plus effrayant pour celui qui va être fauché…

     

    Je vous laisse découvrir les différentes représentations de l’Ankou… en espérant qu’il ne viendra pas chez vous trop rapidement car autrefois, les vieux pensaient qu’en l’évoquant ou simplement en prononçant son nom, il viendrait nous visiter !

     PHOTOS

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  •  Eudon De GOYON

    Thierry NICOLLE

    Descendance

    d’Eudon De GOYON

     

    descendant à la 28e génération d'Eudon De GOYON, Seigneur de la Roche-Goyon

     

    Nous descendons tous d'un roi ou d'un pendu

    La descendance s'arrete a mes grands parents question de confidentialité

    j'ai laissé quand méme les photos des mes parents, petits clins d'oeil


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