• Enfant déposé dans le tour d'abandon de l'hospice

    22/12/1846 Dinan (22)

     

    Du vingt-deuxième jour du mois de Décembre mil huit cent quarante-six, à onze heure du matin.

     

    Acte de Naissance de Thomas Sansgâteau, exposé ce jour, suivant procès verbal de Mr le Commissaire de Police dont la teneur suit:

     

    "L'an mil huit cent quarante-six, le vingt-deux décembre, à neuf heures du matin, nous commissaire de police de la Ville de Dinan, rapportons qu'ayant appris qu'un enfant avait été exposé à l'hospice de cette ville, nous nous y sommes rendu; là, Madame Desguer, Supérieure de l'établissement nous a présenté l'enfant que nous avons reconnu être de sexe masculin et d'environ un mois.

     

    Cette dame nous a déclaré qu'il avait été exposé dans le tour de l'hospice, ce matin à cinq heures et demie et qu'elle ignorait par qui avait eu lieu l'exposition.

     

    Après avoir reçu les noms de Sansgâteau Thomas, il a été laité aux soins de Madame la Supérieure.

     

    Les effets consistent en:

    une couverture d'indienne doublée de coton, une chemise de calicot, un morceau de toile, deux bonnets d'indienne, l'un de couleur lilas, l'autre bleu, le tout attaché avec un filet de fils.

     

    De tout ce que (illisible) nous avons dressé le présent procès verbal dont une expédition sera annexé aux registres de l'état civil.

     

    Fait et clos à Dinan, les jour, mois et (illisible).

     

    Le Commissaire de Police

    Signé FOURÉ"

     

    Pour expédition conforme

    Le secrétaire de la commission administrative de l'hospice civil de Dinan

    Signé V.Jacquemin

     

    Constaté suivant la loi, par moi Pierre Redoulir (?) adjoint au Maire, Officier de l'État Civil soussignant

     

     

    (signature de Redoulir)

    Enfant déposé dans le tour d'abandon de l'hospice


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  • Chronique de l'année 1768

    Année 1768 Créhen

    Cette année 1768 est très digne de remarques. Après un hyver des plus rudes en froid et des plus longs quoique tres sec, qui avoit fait perir près de la moitié des bleds, la recolte etoit cependant excellente et telle que les plus anciens n'en avoient point vû de pareille en tout, car il y avoit abondance de lins, de bleds de toute espece, et des pommes, mais les pluies presques journalieres qui commencerent au mois de juillet et qui durent encore jusqu'a ce jour 15e janvier 1769 n'ont pas permis de sauver la plupart des bleds blancs, les uns ont germé et pourri à la javelle, les autres ont pourri en gerbe et en amas, les seuls qui n'ont pas perdu ont été ceux qui ont pu loger leur bled à la hâte après l'avoir enjavelé, et ça été le petit nombre. La plupart ont perdu au moins la moitié de leur recolte, plusieurs bien d'avantage.

     

    Moi Recteur j'ai perdu au moins 100 boisseaux dont plus de moitié froment. on n'a même pû sauver de pailles pour fourages, et les foins etoient tout pourris. On a perdu aussi beaucoup de lins par les devis d'eaux, et par les pluies qui qui les ont trop rouis. on a sauvé les bleds noirs dans l'intervalle de deux semaines ou les pluies n'ont pas été continues, mais on les battoit mouillés comme secs. on n'a jamais vu tant de pommes que cette année.

    Au mois d'octobre on a ensemencé quelques terres sur les hauteurs,et la terre y etoit comme du mortier, presque tous ont été forcés d'attendre à semer jusque après noël, les terres ressembloient à de vrais marais inondés.

    Les deux années précédentes avoient été si seches que presque toutes les fontaines et puits avoient tari.

    Tout l'été dernier on a fait dans ce diocese et dans ce royaume des prieres publiques pour le beau tems, et en italie on en a fait pour demander de la pluie.

    Tout le monde ici ont été obligés de battre les bleds dans les granges, et la plupart à genoux dans leurs maisons.

    Les épis etoient plus longs de moitié qu'a l'ordinaire, la dixme donnoit environ trois boisseaux.


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  •  Saint-Cast-le-Guildo (22)

    Actes d'inhumation des naufragés du Corsaire Helene de Saint Malo qui s'était brisé sur les rochers

    20/01/1758.

     

    Des centaines de naufrages

    On ne connaît pas précisément le nombre de bateaux qui ont sombré au large de Saint-Malo. Mais les archives connues – c’est-à-dire depuis le 17e siècle – établissent qu’entre 350 et 380 navires y ont fait naufrage.

    Comme l’activité maritime dans la région est bien antérieure, puisqu’elle date de l’Antiquité et qu’au Moyen-Âge Saint-Malo était déjà un port important, il est facile de deviner que les épaves qui jonchent la baie sont encore bien plus nombreuses.

    Mais la plupart de ces vestiges n’ont jamais été découverts. Ils restent enfouis sous le sable et la vase, ou bien ont disparu, sous l’action des éléments.

     


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